Les formes poétiques françaises

 

D'autres formes poétiques

Comptine

Petit poème ludique qui sert à compter dans un groupe pour désigner celui qui tiendra telle ou telle place dans le jeu. Toujours cantonnée, elle est souvent fondée sur un jeu, de rimes plus ou moins approximatives avec les nombres; il arrive aussi qu'elles se fondent sur un pur plaisir sonore de combinaisons dépourvues de sens. Ce peut être une courte histoire. La grande majorité des comptines sont d'origine populaire mais certains poètes, dont V. Hugo, Luc Bérimont,s'y sont essayés. Les chantefables de Robert Desnos s'inspirent de la même veine.

Dizain

Le mot parfois orthographié "dixain" désigne une strophe ou un poème de dix vers iso ou hétérométrique. La forme classique sur cinq rimes associe deux quatrains, le premier à rimes croisées, le second à rimes embrassées, soudés par un distique ou, si l'on préfère: un quatrain à rimes croisées et un sizain de rythme tripartite. Ces formules de base du dizain connaissent des variantes: quatrain à rimes embrassées, non croisées, sizain autrement structuré, inversion du système etc.

 

Épitaphe

Court poème en l'honneur d'un défunt. Selon l'étymologie du mot (épi - "sur" et "taphos" - sépulture, ce poème est censé être inscrit sur la tombe ou le tombeau. Il peut être grave ou plaisant. Par le trait d'esprit final joint à la brièveté, l'épitaphe s'apparente alors à l'épigramme.

Fable

La fable est un apologue en forme de récit allégorique qui met en scène le plus souvent des animaux et terminé par une morale. C'est un genre très répandu, qu'on trouve dès l'Antiquité, en Grèce avec les Fables d'Esope, chez les latins avec celles de Phèdre, et dans le domaine français, de manière continue, avec les Fables de Marie de France, les isopets médiévaux, prolongés par les nombreuses fables écrites par les poètes de la Renaissance (Marot, Régnier, Bonaventure Des Périers); les plus célèbres sont celles de La Fontaine.

Fabliau

Court récit burlesque médiéval en vers octosyllabiques à rimes plates. C'est un petit genre narratif continu, que l'on peut rapprocher d'autres genres et formes comme le dit ou le lai narratif. Il est destiné à distraire et à égayer.

Glose

Poème qui parodie ou paraphrase un autre poème très connu à raison d'un vers parodié par strophe. En strophes de quatre vers et en contient autant qu'il y a de vers dans le poème glosé; en effet chacun de ces vers constitue, à son rang, le quatrième vers de chacune des strophes de la glose. Le rondeau redoublé est dans une certaine mesure la glose de ses quatre premiers vers.
Introduite en France avec Anne d'Autriche et les espagnols, la glose ne s'est jamais bien acclimatée chez nous. il n'y en qu'une qui soit bien connue, c'est celle que fit Sarrazin sur le Sonnet de Job de Benserade.

Madrigal

C'est un poème de genre et non une forme fixe. C'est une petite pièce de vers au tour galant ou tendre. Le madrigal est fondé sur un trait d'esprit, ce qui le rend proche, en plus de sa brièveté, de l'épigramme. Du XVI° au XVIII° siècle, nombreux sont les auteurs qui se sont essayés à ces poèmes courts, tel Voltaire. Dans son recueil Encoches Guillevic nomme "madrigaux" un ensemble de huit poèmes courts.

Neuvain

Poème de neuf vers ; strophe composée de trois rimes ou de quatre rimes. Les plus fréquents allient un quintil et un quatrain, quel que soit l'ordre.

Ode

Poème lyrique célébrant de grands événements, de prestigieux personnages.
Du grec ôidê, " chant ", chez les Anciens, toute forme poétique destinée à être chantée ou accompagnée de musique.
On distinguait l'ode triomphale, qui célébrait un athlète vainqueur dans les grands jeux de Grèce (Simonide et Pindare), et l'ode plus familière, célébrant les plaisirs de la table et de l'amour (Alcée, Sappho, Anacréon) ; ce dernier genre fut repris par Horace chez les Romains, puis, à la Renaissance, par les poètes de la Pléiade, et notamment Ronsard, qui publia cinq livres d'Odes.
L'ode est considérée comme l'une des principales formes de la poésie lyrique. Elle se présente sous la forme d'un poème divisé en strophes, ou stances, de vers de nombre et de mètre semblables. L'ode peut être sacrée, morale, héroïque, si elle traite de sujets élevés (religion, morale, hauts faits), ou badine, " anacréontique ", si elle traite de sujets plus légers ou familiers. Malherbe, Jean-Baptiste Rousseau, Lebrun, Chénier, Lamartine, Hugo, Théodore de Banville ont écrit des odes célèbres.

Pastourelle
 

Forme poétique de langue d'oïl (Picardie), répandue aux XII° et XIII° siècles. Fondée sur une alternance de couplets et de refrains, accompagnée d'une mélodie, la pastourelle raconte la séduction d'une bergère par un chevalier.

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Mis à jour le 28 mars, 2004

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