Les formes poétiques françaises

 

Généralités:

Notre versification possède un certain nombre de poèmes à forme fixe, dont les uns remontent aux premiers temps de notre littérature tandis que d'autres sont récents.
La plupart sont aujourd'hui ou tout à fait oubliés ou à peu près abandonnés, mais quelques-uns ont eu un regain de fortune au XIX° siècle.

Ce sont surtout des poèmes de circonstance, et nos grands poètes se sont rarement astreints à enfermer leurs pensées dans ces cadres étroits.
Certains pourtant n'excluent pas la poésie, particulièrement ceux dont la longueur n'est pas limitée.

Définition de la forme poétique fixe :

Type de poème obéissant à des règles plus ou moins contraignantes au niveau formel (type de vers, structure des strophes, disposition des rimes, retour périodique de mots ou de groupes de mots, etc.) et, éventuellement, au niveau sémantique (choix des thèmes ou des types d'énonciation).

Dans certains cas, ces contraintes peuvent se combiner.

En poétique française, des genres tels que l'épopée (Ronsard, Voltaire, etc.), la fable (La Fontaine, Florian, Franc-Nohain, etc.), l'hymne (Ronsard) comportent, certes, des contraintes formelles - par exemple au point de vue de la longueur - et des contraintes sémantiques (l'épopée est nécessairement narrative) ; toutefois, ces règles sont trop souples pour que ces genres soient considérés comme des formes poétiques fixes.

Il n'en va pas de même pour le sonnet, dont la structure est programmée - au sens étymologique du mot : " écrite à l'avance " - de façon rigoureuse, la liberté du poète n'intervenant que sur des points de détail, par exemple la disposition des rimes.

De nombreuses formes poétiques fixes ont été utilisées au Moyen Âge par les poètes de langue d'oc.

La plus importante est la canso, déterminée par la forme (5, 6 ou 7 coblas, " couplets ", suivis d'une tornada, " envoi ") et par le thème (l'amour courtois).

La langue d'oïl du Moyen Âge a également connu de nombreuses formes fixes.

Les plus importantes sont,
- outre la ballade,
- le chant royal
(ballade amplifiée comportant 5 strophes),
- le lai
(construit en vers de deux types, sur seulement 2 rimes, dont l'une domine quantitativement)
- et le virelai (avec l'utilisation du premier vers de la première strophe comme refrain des suivantes),
- le rondeau
(13 vers sur 2 rimes, en 3 strophes, avec reprise des premiers mots de la première strophe comme derniers mots des deux autres)
- et le rondel (distinct du précédent par la reprise de vers entiers), la sotie (onzain organisé par modulation sur les 5 voyelles de l'alphabet), le triolet (forme simple du rondeau),
- la villanelle (avec également des effets de reprise de vers), etc.

Certaines formes ont été empruntées à d'autres poétiques :
- grecque (l'ode, écourtée et simplifiée en odelette),
- italienne (le sonnet), malaise (le pantoum, suite de quatrains avec reprise des second et quatrième vers de chaque quatrain comme premier et troisième du suivant), etc

Ce chapitre reprendra en détail chaque forme.

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Mis à jour le 28 mars, 2004

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